Déclaration liminaire de l’Union Syndicale Solidaires au CSE du 22 mai 2024

Vendredi 31 mai 2024 — Dernier ajout dimanche 2 juin 2024

Ci-dessous et en attaché la déclaration liminaire faite en CSE le 22 mai 2024

Qu’est-ce que le Conseil supérieur de l’éducation (CSE)

L’Union syndicale Solidaires et les fédérations de l’Education qui la composent interpellent le ministère de l’Education nationale sur plusieurs sujets importants qui ont déjà été abordés de nombreuses fois, sans écoute, sans respect de dialogue et sans réponse satisfaisante.

Tout d’abord, concernant la fonction publique, nous n’acceptons pas de remise en cause des garanties statutaires et de la reconnaissance des qualifications durant la carrière : catégories, grade, échelon.

Face aux difficultés, amplifiées par décision du gouvernement, l’Union syndicale Solidaires exige une réponse à la hauteur des besoins des personnels, une prise en compte du dialogue social notamment pour une hausse des salaires et un arrêt de la destruction du service public par une succession de coupes budgétaires.

En s’attaquant aux droits et garanties des agentes et agents publics, c’est le service public rendu aux habitantes et habitants qui est également visé : notre bien commun à toutes et à tous. C’est le monde du travail qui est attaqué et ses travailleurs et travailleuses du public comme du privé.

En prétendant réformer « pour l’efficacité de la fonction publique », ce gouvernement poursuit les politiques libérales en baissant toujours plus les moyens, réduisant ainsi encore plus l’action du service public.

Le service public n’est pas une marchandise, il est la richesse de celles et ceux qui n’ont rien. Sa défense est donc un enjeu social majeur. Aussi il doit être renforcé, réhumanisé. L’Union syndicale Solidaires revendique la défense du statut de la Fonction publique, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail, des recrutements à la hauteur des besoins.

L’ensemble des populations, les travailleuses et travailleurs sont confrontées directement aux conséquences des conflits en cours, de la montée de l’extrême droite, comme de la crise écologique. Les politiques ultralibérales du gouvernement actuel tendent encore vers plus d’inégalités en démantelant les acquis sociaux comme par exemple en s’attaquant à l’assurance chômage. La tenue des Jeux Olympiques et paralympiques en France servent de prétexte pour s’affranchir toujours plus du Code du travail, écraser les populations les plus précaires, et étendre le contrôle sécuritaire.

L’Union syndicale Solidaires et ses organisations resteront particulièrement vigilantes, mobilisées et actrices de toute lutte sociale initiée par les travailleuses et travailleurs, ou encore des étudiant.es à l’encontre de ces reculs.

Le gouvernement nous fait glisser dans une société de plus en plus autoritaire, de répression syndicale, de privation de liberté d’expression et de sanctions, mais l’Union syndicale Solidaires continuera de soutenir les aspirations d’émancipation, d’égalité et de justice sociale pour toutes et tous.

L’Union syndicale Solidaires et les fédérations de l’éducation qui la composent maintiennent une opposition ferme au « choc des savoirs ». Ces mesures, rejetées par l’ensemble de la communauté éducative, constituent des entraves à la liberté pédagogique, des moyens d’uniformisation de la pensée, des obstacles à la progression et l’émancipation.

Les fédérations de l’éducation de l’Union syndicale Solidaires exigent des moyens humains et matériels pour que le système éducatif de notre pays survive et pour que les personnels, pour tou.te.s les enseignant.es puissent exécuter leurs missions dans des conditions décentes. Les fédérations de l’éducation de l’Union syndicale Solidaires n’ont de cesse de dénoncer les conditions désastreuses dans lesquelles les élèves étudient et dans lesquelles les personnels travaillent. Les mesures qui vont être mises en place ne sont pas une réponse aux problèmes mais une aggravation dangereuse de ceux-ci. Par la mobilisation des personnels d’une part avec des journées de grèves, de manifestations, par le refus d’appliquer la réforme à la rentrée prochaine et par la convergence avec les parents d’élèves avec des rassemblements, l’opposition au choc des savoirs est bien visible.

Les fédérations de l’éducation de l’Union syndicale Solidaires s’inscrivent dans l’appel à une grande manifestation nationale pour la défense de l’École publique le 25 mai prochain.

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