Grève féministe : Contre l’austérité

Vendredi 12 septembre 2025

Le collectif Grève féministe le rappelle : une grève n’est générale que si elle est féministe !

Comme toujours, dans une société patriarcale et capitaliste, toute économie budgétaire est une violence économique pour les femmes.

Retrouvez toutes les dates de mobilisation à la fin de cet article.

Le 10 septembre, la colère déborde. Le collectif Grève féministe le rappelle : une grève n’est générale que si elle est féministe !

Comme toujours, dans une société patriarcale et capitaliste, toute économie budgétaire est une violence économique pour les femmes.

Les politiques d’austérité du gouvernement, qui touchent l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des chômeuses et des chômeurs, des personnes touchant les minimas sociaux, ont un impact particulièrement violent sur les femmes. Ces coupes budgétaires amplifient des inégalités déjà criantes et fragilisent nos droits les plus fondamentaux.

Précarité économique :

Nous sommes majoritaires dans la fonction publique, et doublement impactées par les politiques budgétaires austéritaires en tant que fonctionnaires et en tant qu’usagères. Nos salaires, le point d’indice, ne sont pas revalorisés. Mais ces politiques d’austérité ne s’arrêtent pas aux fonctionnaires.

Nous sommes également nombreuses dans les emplois sous-valorisés, précaires ou à temps partiel. La prime d’activité, touchée majoritairement par les femmes, est elle aussi gelée. De plus, les coupes budgétaires gèlent la revalorisation des aides sociales et des minimas sociaux. Ces revenus nous concernent majoritairement, notamment celles d’entre-nous, mères isolées, figurant dans 94% des familles monoparentales percevant le RSA.

De même, nous, les femmes, constituons 61% des bénéficiaires du minimum vieillesse (Aspa). Nos pensions de retraite sont toujours 40% inférieures à celles des hommes, une injustice qui se perpétue. Le doublement des franchises médicales pèse plus lourdement sur nos familles monoparentales, dont la cheffe de famille est dans la grande majorité des cas une femme.. Les attaques contre l’AME menacent dramatiquement la santé et la vie des femmes sans papier.

Services publics sacrifiés :

L’absence de services publics essentiels, comme un véritable service public de la petite enfance ou de la dépendance, nous force à compenser ces manques par du travail gratuit et invisible. Cela augmente les inégalités, notamment dans l’emploi, l’accès à la santé, ainsi que la charge mentale et limitent l’autonomie des femmes.

Les fermetures d’hôpitaux, de maternités de proximité et de centres d’IVG sont des attaques directes contre notre droit à la santé et notre liberté de choisir. Ces coupes budgétaires font reculer le droit à l’avortement et rendent l’accès aux soins plus difficile, en particulier pour les femmes vivant dans les zones rurales.

En affaiblissant l’État providence, le gouvernement nous rend plus dépendantes et plus vulnérables. Les services publics ne sont pas un luxe, mais le pilier de notre égalité, de notre sécurité et de notre autonomie. Leur dégradation amplifie les inégalités et nous renvoie aux tâches domestiques et de soin, qui nous sont imposées par le patriarcat.

Luttes pour l’égalité et contre les violences invisibilisées :

L’État fait le choix politique de la violence en refusant de dégager les 3 milliards d’euros nécessaires pour lutter efficacement contre les violences sexistes et sexuelles. C’est un mépris inacceptable de nos vies.

Les baisses de subventions infligées aux associations, notamment au Planning Familial et à toutes les structures qui viennent en aide aux femmes victimes de violences, ne sont pas de simples économies, ce sont des attaques directes contre notre sécurité, notre dignité, nos vies. Ces coupes budgétaires affaiblissent des structures de soutien essentielles, qui pallient souvent les carences des services publics. En ciblant ces associations, le gouvernement rend encore plus difficile l’accès aux droits fondamentaux : l’accès à la santé sexuelle et reproductive, la prise en charge psychologique et juridique des victimes de violences sexistes et sexuelles, ainsi que la prévention. Il invisibilise notre lutte et nous prive des outils pour nous défendre et nous reconstruire

Notre force : la grève féministe !

Nous ne nous contentons pas de dénoncer, nous agissons. La grève féministe est notre outil pour rendre visibles toutes les formes de travail et de violences que nous subissons.

Nous appelons à nous mobiliser massivement :

  • Le 10 septembre : pour que la mobilisation citoyenne soit aussi une mobilisation féministe
  • Le 18 septembre grève et manifestation pour imposer un budget féministe !
  • Le 28 septembre : pour le droit et l’accès à l’avortement partout dans le monde
  • Le 11 octobre : nous marcherons en solidarité avec les femmes du monde entier.
  • Autour du 25 novembre : pour que l’État mette enfin fin aux violences sexistes et sexuelles et qu’il dégage des budgets à la hauteur de nos vies.

Nous n’avons pas peur de nous organiser, de revendiquer, de nous battre. Car nous savons que c’est ensemble, dans la solidarité, que nous gagnerons.

ENSEMBLE, CONSTRUISONS LA GRÈVE FÉMINISTE !

Téléchargez le tract du collectif Grève féministe en bas de cette page.

Voir en ligne : le tract du Collectif Grève féministe sur le site de Solidaires

Documents à télécharger

Revenir en haut