Manifestation contre le CPE

samedi 18 mars, 14 h 30 de Denfert à Nation
Lundi 13 mars 2006 — Dernier ajout mardi 14 mars 2006

Deux nouvelles manifestations sont prévues la semaine prochaine.
Une le jeudi 16, une le samedi 18 mars.

Le Sundep s’associe à l’appel de l’intersyndicale Solidaires, CGT, FO, FSU, CFDT, CFTC, CGC et les organisations de lycéens et édudiants.

Voir l’analyse du SUNDEP Lille

Les syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens hostiles au Contrat première embauche (CPE) ont décidé jeudi d’appeler à une nouvelle journée d’action avec des manifestations partout en France le samedi 18 mars, a-t-on appris de sources syndicales.

Réunis deux jours après le succès de la mobilisation du 7 mars (entre 400.000 et 1 million de manifestants), ils ont également décidé d’apporter leur soutien à la journée d’action des étudiants et lycéens fixée au jeudi 16 mars.

Les confédérations syndicales CGT, CFDT, FO, CFTC et la CFE-CGC, ainsi que l’Unsa, la FSU, l’Unef, Solidaires, la Confédération étudiante, l’UNL (Union nationale lycéenne) et la FIDL (fédération indépendante et démocratique lycéenne), signataires de l’appel commun, ont convenu de se retrouver le 18 au soir pour faire le point de la situation.

Dans une déclaration commune lue au sortir de leur réunion, les organisations signataires se réjouissent du « très grand succès » de la journée du 7 mars, y voyant « une montée en puissance » de la mobilisation « tant chez les salariés que chez les étudiants et les lycéens pour le retrait du CPE ».

Jugeant que « le gouvernement s’obstine », les organisations pronostiquent « une nouvelle étape » de mobilisation « encore plus forte que la précédente », appelant salariés et jeunes « à s’engager plus fortement dans la bataille ».

Les organisations signataires appellent ainsi « à réussir la mobilisation de la journée d’action du 16 mars », des étudiants et des lycéens, et à une nouvelle journée de manifestation dans toute la France le samedi 18 mars.

Rémi Jouan (CFDT) a expliqué que la journée du 16 verrait une participation significative des « salariés et syndicats », ceux-ci souhaitant « s’approprier cette journée ». « Nous ne sommes pas sur une finale », a-t-il ajouté à l’adresse du gouvernement, expliquant : « le pari qu’on fait, c’est que le 18 mars tous les salariés qui ne peuvent pas faire grève viennent manifester ».

Maryse Dumas (CGT) a souligné le « besoin d’additionner toutes les formes d’action pour que tout un chacun puisse manifester à un moment donné et dire qu’il exige le retrait du CPE et l’ouverture de négociations sur la précarité et l’emploi ». Mme Dumas a indiqué que la réunion n’avait pas évoqué un « positionnement sur la question d’une éventuelle participation à la concertation annoncée par le gouvernement », soulignant au demeurant que « ce n’est pas la première fois que le premier ministre annoncerait des concertations qui n’ont finalement pas lieu ».

Alors que Force ouvrière avait souhaité l’organisation d’une journée interprofessionnelle de grève, René Valladon (FO) a évoqué « un texte de compromis », affirmant la volonté de son organisation de « mettre le paquet sur le 16 pour soutenir les étudiants et lycéens ».

Bruno Julliard (Unef) a déclaré lui : « si nous avons accepté avec enthousiasme de manifester un samedi alors que c’est plus difficile pour les étudiants et les lycéens, c’est qu’on sent bien que depuis avant-hier on est passé à une étape supérieure, à une vraie lame de fond qui touche la quasi totalité des universités, dont 44 sont en grève » (sur 84).

Annick Coupé (Solidaires) a vu elle dans la réaffirmation « que le seul mot d’ordre soit le retrait du CPE, un signal extrêmement fort », soulignant : « le gouvernement peut faire semblant de ne pas entendre mais il se met lui-même en danger et crée les conditions d’une crise sociale ».

Coralie Caron (Fidl) a enfin estimé qu’on ne pouvait « pas parler d’une partie des jeunes qui manifestent et d’une autre qui resterait dans les lycées », évoquant « un très grand mouvement de mobilisation d’une jeunesse unitaire ».

Source AFP

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