Le 20 septembre, le collectif des jeunes du parc de Belleville a décidé de venir interrompre les portes ouvertes de l’Hôtel de ville avec une cinquantaine de jeunes dormant à la rue. Une partie d’entre elles et eux se sont glissé
es au milieu des autres visiteur ses, déployant une banderole et faisant résonner leurs slogans dans un des gigantesques et luxueux salons du bâtiment. Pendant ce temps, nos camarades donnaient de la voix à l’entrée pour les soutenir. Bien vite, les portes ouvertes sont devenues des portes fermées, ils et elles ont été été isolé es à l’intérieur par la sécurité et nassé es à l’extérieur par la police nationale.Finalement, au bout de plusieurs heures d’absence de réponse et de pression policière, la mairie leur a envoyé le premier adjoint disponible, adjoint qui n’avait aucun pouvoir décisionnaire quant au logement.
Aucune solution concrète n’a été proposée et on leur a proposé un rendez-vous mercredi 23 septembre à 11h pour discuter avec Léa Filoche, l’adjointe à la mairie de Paris en charge des solidarités, avec la menace implicite de laisser intervenir la police sur nos camarades manifestants dehors.
Aurons-nous de réelles avancées ?
Au cours de l’été, le collectif a déjà eu deux réunions avec Mme Filoche qui n’ont pas abouti, la mairie tentant hypocritement de diviser le collectif en proposant seulement trente places pour une centaine de jeunes non-hébergé
es. L’hiver va venir et notre situation devenir de plus en plus compliquée.Les revendications du collectif demeurent inchangées :
- hébergement de tou tes les jeunes en recours, et création de structures adaptées sur le long terme ;
- école pour tou tes les mineur es non accompagné es ;
- Navigo gratuit pour pouvoir se déplacer sans crainte des contrôles ;
- accès à la santé pour tou tes.