La colère des terres de Gonesse et d’ailleurs !

Mardi 18 mai 2021

Le collectif pour le Triangle de Gonesse appelle à un rassemblement Place de la République samedi 22 mai 2021 de 10h-18h.

  • L’arbitrage du gouvernement vient de tomber : dix-huit mois après l’abandon du projet de mégacomplexe EuropaCity, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le 7 mai 2021 la bétonisation d’une centaine d’hectares des terres fertiles de Gonesse. Alors que le gouvernement affirme, avec la loi Climat et Résilience, vouloir mettre un frein à l’artificialisation des sols, son premier acte consiste à vouloir saccager des terres devenues un symbole national de la résistance au béton. La mobilisation citoyenne a permis d’obtenir en 2019 l’abandon du mégacomplexe commercial et de loisirs EuropaCity et de son absurde piste de ski artificielle. Alors même que la crise climatique se fait de plus en plus sentir à travers des épisodes extrêmes plus rapprochés et que l’autonomie alimentaire de l’Île-de-France est très insuffisante, les terres agricoles aux portes des villes sont un patrimoine inestimable. Il est encore possible de sauvegarder les terres agricoles de Gonesse.

Rendez-vous le samedi 22 mai 2021 pour exprimer LA COLÈRE DE LA TERRE, à GONESSE ET AILLEURS, pour demander le retrait de ce plan d’urbanisation du Triangle.

Programme :

  • 11h - 13h : stands associatifs, ateliers thématiques
  • 12h - 14h : buvette, restauration (dans le respect des conditions sanitaires)

Débats animés par Hervé Kempf, rédacteur en chef de Reporterre

  • 14h : Quels transports pour l’Île-de-France ? Le gouffre financier du Grand Paris Express
  • 15h : Accès au foncier - Agriculture de proximité
  • 16h-18h : Prises de paroles des associations en lutte, des personnalités politiques et associatives Toute la journée : stands associatifs, animations artistiques et culturelles.
  • Confection d’un jardin symbolique : venez avec votre carré de tissu (65 cm x 65 cm)
  • Plan du gouvernement sur le Triangle Lors de sa visite le 7 mai 2021 à Gonesse, le 1er Ministre a affirmé avec force : « La partie sud de la ZAC (Zone d’aménagement concertée), soit 170 ha, pourrait accueillir en son sein en lien avec le projet Agoralim, un pôle d’attractivité autour de l’alimentation, des circuits courts et de la production agricole de proximité. L’État, je vous l’annonce, apportera tout son soutien à cette belle ambition. [… ] La zone centrale, 110 ha, doit se développer et contribuer au dynamisme de l’est du Val d’Oise. […] Nous avons décidé d’implanter dans cette zone une cité scolaire internationale, structure d’excellence dédiée au parcours du jeune, de l’école au post-bac, combinant une ouverture internationale et une insertion réussie. Dotée d’un internat, véritable levier pour l’égalité des chances, elle va permettre de former tous les ans 600 collégiens et 1 500 lycéens à des métiers d’avenir pour le territoire : l’hôtellerie et la restauration, mais aussi l’alimentation et l’agriculture biologique, en lien avec une exploitation agricole en son sein » Pourquoi ces deux projets sont absurdes ?
  1. Détruire 170 ha d’excellentes terres agricoles pour y « créer un pôle d’attractivité autour de l’alimentation (bio évidemment !) et des circuits courts » ( !)… avec une plateforme logistique qui ferait venir des produits lointains par camions, alors que le Triangle n’a pas d’accès routier !
  2. Détruire 110 ha de terres agricoles pour y implanter des écoles, collèges et lycées et un internat … loin de tout, dans une zone interdite à l’habitat, en raison de sa situation dans la zone de bruit des deux aéroports de Roissy et du Bourget, 2e zone de pollution sonore d’Île-de-France après le boulevard périphérique parisien. Soit une perte de 28 mois de vie en bonne santé, et une source de retard scolaire. La ligne 17 nord et la gare « Triangle de Gonesse » ont été promises il y a une dizaine d’années dans le cadre du projet d’implantation d’EuropaCity, prévu pour accueillir les prétendues 31 millions de visites annuelles de ce méga-complexe commercial et de loisirs. Le soutien de l’État à celui-ci a été abandonné en novembre 2019. Cette ligne et cette gare ne pourraient jamais être rentables. Le coût exorbitant de trois milliards d’euros doit être utilisé là où les moyens de transport actuels sont insuffisants : amélioration des RER B et RER D (fréquences, régularité, nouveaux trains…), prolongation de la ligne de tramway T 5 jusqu’à Villiers-le-Bel, amélioration des services de bus, bouclage du tram-train T11 express Sartrouville / Argenteuil / Épinay sur Seine / Le Bourget jusqu’à Noisy le sec, qui permet douze connexions avec des lignes radiales, etc…

Le CPTG et la population ne peuvent accepter ce gaspillage d’argent public !

Voir en ligne : Voir le site du Collectif pour le Triangle de Gonesse

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