Langues vivantes au bac : des épreuves nationales terminales !

Pétition
Lundi 27 mai 2013

Pétition de la CGT-Educ’action, du SNES-FSU et de SUD Éducation.

Pour signer l’appel


Monsieur le Ministre,

Vous avez entériné une réforme des épreuves de langues vivantes, initialement imposée par le gouvernement antérieur. Elle s’applique à cette session 2013 du baccalauréat.

Les modalités sont les suivantes : en plus de l’épreuve écrite en fin d’année scolaire, presque tous les élèves vont désormais passer deux épreuves orales, l’une de compréhension (écoute d’une émission de radio ou de télévision… et compte-rendu en français), l’autre d’expression orale sur l’une des quatre notions inscrites au programme.

Le principe des évaluations orales et écrites trouve l’assentiment des enseignants, mais les modalités des nouvelles épreuves ne sont pas satisfaisantes.
En effet, l’intégralité de l’organisation des épreuves orales est placée sous la responsabilité d’une équipe de professeurs, qui doit organiser au sein de l’établissement les examens « dans le cadre normal du cours », durant les 2e et 3e trimestres, ce qui pose de nombreux problèmes :

  • Dans la mesure où il s’agit bien d’un CCF (contrôle en cours de formation), l’égalité des élèves devant l’examen n’est plus assurée puisque la date pourra varier d’un établissement à l’autre de plusieurs mois, les sujets choisis relèveront de la seule responsabilité des examinateurs et le mode d’organisation dépendra des choix des équipes.
  • L’anonymat des élèves et des examinateurs n’est plus respecté puisque ce sont les enseignants de la classe ou de l’établissement qui se chargent d’examiner leurs élèves.
  • Le volume d’heures d’interrogation orale désorganise considérablement le travail avec les élèves dans les classes et les établissements, privant notamment les élèves de 2de et de 1re de nombreuses heures de cours bien avant la fin de l’année scolaire.
  • La préparation et l’organisation de ces épreuves en cours d’année scolaire alourdit la charge de travail des enseignants et des équipes administratives, sans, de plus, qu’aucune rémunération ne soit prévue.

L’évaluation au bac des compétences écrites et orales est souhaitable mais inenvisageable dans le contexte actuel. Deux heures hebdomadaires par langue vivante pour la plupart des élèves de Terminale s’avèrent en effet très insuffisantes pour préparer les classes à toutes ces épreuves.

Les enseignants se sentent démunis face au contenu imprécis et aux modalités confuses d’épreuves qu’ils découvrent à peine au moment où ils doivent y préparer leurs élèves.

Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, d’annoncer dès maintenant

  • l’abandon pour la session 2014, des modalités 2013 des épreuves orales,
  • la mise en place d’une réflexion collective sur des épreuves de langues vivantes au baccalauréat, conçues et organisées au plan national.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre attachement au service public d’éducation.

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